Comment un style de karaté peut-il être à la fois moderne et traditionnel ? La plupart des maîtres de karaté d'aujourd'hui se contentent de transmettre exactement ce qu'ils ont appris, de la même manière qu'on le leur a enseigné. Mais cela ne fut jamais fidèle à l'histoire véritable des arts martiaux d'Okinawa.

Historiquement, les arts de combat de l'île ne furent jamais figés. Okinawa fut une terre de marins, de voyageurs. Des idées venues du Japon, de Corée et de nombreux systèmes de combat d'Asie du Sud-Est s'y intégrèrent, nourrissant l'art martial local appelé te. En tant que protectorat de la dynastie Ming, Okinawa reçut aussi une forte influence du kung-fu chinois. L'efficacité de ses arts martiaux naquit de ce vaste creuset d'idées et de méthodes.

Sōke Kaichō Kinjō, fondateur du Kōburyū, considère que le karaté doit rester un art vivant. À l'image des maîtres anciens, il intégra de nouvelles façons de générer de la puissance et de l'efficacité, tout en demeurant fidèle aux racines profondes du karaté.

Après plus de quarante ans de pratique du style Uechi Ryū, ses techniques prirent une autre voie : le Kōburyū, un style moderne, centré sur l'utilisation optimale du corps humain.

Dès ses débuts, Sōke Kinjō pratiqua aussi le kobudō dans la tradition Matayoshi, qui enseigne l'usage des armes anciennes. Il considérait que karaté et kobudō sont indissociables, comme deux faces d'une même pièce. C'est pourquoi il créa le Kōburyū, une école unifiée où karaté et kobudō ne font qu'un.

Les 4 piliers de la pratique

1

Kata

Combats imaginaires codifiés, pour travailler puissance, fluidité et coordination.

2

Hojoundō

Exercices techniques pour renforcer les bases et développer la mémoire corporelle.

3

Taisabaki Waza

Déplacements spécifiques, pour apprendre à bouger selon les principes du Kōburyū.

4

Bunkai

Applications à deux, pour explorer les techniques en conditions réelles, dans un cadre sécurisé.